Histoire du poids et de la silhouette idéale depuis 10 siècles

En Égypte ancienne, les femmes devaient respecter un certain nombre de critères pour être considérées comme belles. En effet une femme égyptienne devait avoir un physique mince et à la fois musclé. Ses jambes devaient être longues et les fesses devaient être suffisamment rebondies. En ce qui concerne les seins, l'excès n'était pas permis. Au contraire ils devaient être menus. A l'inverse des seins, le bassin pouvait être large. Vous aurez compris que la beauté égyptienne respectait le schéma de la belle femme africaine. Pendant l'époque de la Grèce, la beauté physique ne se limitait qu'à un corps sculpté. Ici, les artifices tels que les maquillages n'étaient pas prises en compte pour juger la beauté d'une femme. C'est pourquoi les femmes de ces sociétés revêtaient des tuniques. Ces vêtements laissaient entrevoir leurs muscles. Pour être belle, les femmes pratiquaient des exercices physiques pour augmenter leurs masses musculaires. Au moyen Age, les critères étaient clairement définis comme dans les sociétés égyptiennes. Les corps minces n'étaient pas nécessairement obligatoires, au contraire un ventre arrondi faisait partie des critères de beauté. Les femmes de cette époque devaient avoir une taille de guêpe et de petits seins. C'est ce qui explique l'utilisation des corsets pendant cette ère. C'est à la renaissance que les femmes relativement fortes étaient considérées comme des femmes aux physiques avantagés. En effet les plus belles femmes de cette époque étaient les courtisanes de Venise. Durant ces années, les femmes se devaient d'avoir des cuisses potelées, une forte poitrine, le teint pâle et une chevelure blonde. Jusqu'au 17ème siècle, les femmes au teint pâle étaient appréciées. Cependant, l'idée de la silhouette idéale avait plus ou moins évoluée. La taille de la femme devait être fine, mais la poitrine, les bras et les mains restent potelées. On constate aujourd'hui que notre société a fait une synthèse de tous les critères des différentes époques pour en définir de nouveaux.

Le poids est intimement lié aux critères de beauté. En effet une silhouette fine inclut inévitablement un poids idéal. C'est seulement à travers de nombreuses recherches que les scientifiques ont pu donner une réponse à cette question. Au départ, le poids idéal était calculé en fonction de la taille de l'individu ou de son sexe. C'est une méthode simple qui permet de connaître le poids normal d'un individu. Cette méthode comporte bien évidemment des insuffisances puisque le poids était visiblement en dessous ou au-dessus des estimations des médecins. C'est dans ce contexte que Quetelet a mis en place une table qui pouvait déterminer le poids standard d'un individu. Cette table prend en compte la taille de l'individu depuis la naissance et met en avant le pois moyen tous les dix centimètres. Cependant, ces analyses ne tiennent compte que d'une partie d'une population. Il y a eu de nombreuses formules qui ont été émises par les scientifiques pour pouvoir calculer le poids normal. Broca, Creff, Devine, Lorentz, Perrault ont tous proposé des formules mathématiques. Certains de ces chercheurs comme Creff ont donné des plusieurs formules pour calculer le poids d'un individu en fonction de sa morphologie. Cet aspect avait été clairement ignoré par les autres chercheurs. Monnerot-Dumaine et Bornhardt ont eu aussi révélé des facteurs qui n'étaient pas inclus dans les estimations. Il s'agit de l'ossature et la masse musculaire de l'individu. Aujourd'hui la méthode la plus couramment utilisée est l'indice de masse corporelle (IMC). Pour calculer cet indice, il faut diviser son poids par le carré de notre taille. Cet indice est ensuite confronté à une table qui nous indique notre niveau d'obésité ou de dénutrition.

Contrairement à ce qu'on pense la recherche de la silhouette idéale n'est pas toujours un phénomène de mode. En effet depuis des siècles, les différentes sociétés ont fixé des critères de beauté. Aujourd'hui notre société ne fait que suivre la même évolution.